En attendant la révision de la carte d'urbanisme…
- guillaume jouet
- 15 févr. 2024
- 2 min de lecture
Reclassement d’Autour du Rocher, c'est le moment ou jamais !

La dernière décision prise par la cour d’appel de Bordeaux et entérinée par le Conseil d’État a clairement réduit les prétentions de la société RSB Paco Chanseau en matière de constructibilité. Pourtant, au regard de la carte d’urbanisme et aussi aberrant que cela puisse paraître, la partie haute du terrain est toujours constructible.
Paco Chanseau avait en effet acheté un terrain classé en zone naturelle, donc non constructible. Un permis existait alors pour la rénovation du restaurant, illégal à l’époque puisqu’il s’agissait d’un bâtiment détruit depuis plus de dix ans et n’ayant aucun caractère remarquable au regard des textes (ni architectural, ni patrimonial).
Après on ne sait quelles discussions, tractations ou accords avec l’ancienne majorité, RSB s’est alors vu offrir un hectare constructible sur le site, entériné par la nouvelle carte d’urbanisme de 2017. Un tour de passe-passe certainement motivé par de hautes aspirations écologiques et environnementales.
Aujourd’hui, les arguments ne manquent pas pour que ce site redevienne ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être :
ll accueille par exemple la plus grande colonie de phaétons à bec rouge (paille-en-queue) de l’île, espèce protégée.
Il possédait, avant d’être massacré par les pelleteuses, une embouchure de ravine bordée de palétuviers qui ne demanderaient qu’à revenir.
Il est le refuge de plusieurs Bihoreaux, espèce protégée.
Sa configuration en fait une pointe rocheuse visible depuis Saint-Jean comme depuis Lorient, depuis la route comme depuis les mornes, un véritable trait d’union vierge entre les deux quartiers urbanisés.
Il n’existe aujourd’hui que la tour, tous les bâtiments ayant été rasés par le propriétaire il y a quelques années
La Collectivité aura t-elle la volonté d’agir en ce sens ? Un geste fort faisant du Rocher l’acte symbolique d’une nouvelle politique qui ferait la part belle à l’environnement plutôt qu’à l’urbanisation ?
Une action de RSB visant à annuler une telle décision ou à demander des dédommagements se heurterait vite à l’évidence : il a acheté un terrain classé N en toute connaissance de cause et officiellement sans promesse de reclassement, ce qui minimise fortement les velléités d’indemnisation aux yeux d’un juge…
À bon entendeur.
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